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Le coliving, une nouvelle forme de logement qui fait débat

Quelles solutions face à la crise du logement que traverse la France ? Alors que de nombreux jeunes en particulier ne parviennent plus à se loger dans les grandes villes, une nouvelle forme d’habitat partagé se développe de plus en plus ces dernières années : le coliving. Il s’agit, comme la colocation, d’un même appartement dont plusieurs personnes louent les chambres. Sauf que chacun a ici son propre bail, pour une chambre, et un accès partagé à des services. Face à ce que les détracteurs de ce système qualifient de « machine à cash », la ville de Paris a agi : en octobre, elle a adopté une délibération pour refuser tout nouveau projet immobilier de coliving.

Nous sommes dans un coliving. Ici, chacun loue sa chambre meublée, et les 600m² de cuisine, salon et salle de sport communes. Ce n’est pas vraiment une colocation traditionnelle, car les baux sont individuels et gérés par une société qui vend un logement clé en main. Victor Augais, le gérant, défend son modèle :

« Le modèle habituel de la Casa, c’est de racheter des grandes maisons qui logeaient quatre, six personnes, et puis en fin de vie, deux personnes âgées. Nous, après réaménagement, on va faire une douzaine de chambres. Ça me semble plutôt positif, dans un cadre de pénurie de logements, que négatif. » 

Le loyer est de 675 euros, auxquels s’ajoutent 275 euros de charges et services, dont un petit-déjeuner quotidien. « On loue chambre et une partie des parties communes. Une douzaine de m² pour la chambre et la salle de bain, et à peu 11m² de part de partie commune », poursuit-il. Payer 950 euros par mois, n’est-ce pas un peu cher pour 10m² de partie individuelle ? Il répond : « Les pratiques de loyer sont conformes au marché. Si vous voulez avoir juste une partie privative et rien d’autres, louez un studio. »

Vers une régulation du marché du coliving ? 

Un discours trompeur selon Ian Brossat, sénateur communiste de Paris et membre du conseil municipal. Son groupe a rédigé la délibération du 8 octobre 2025 pour rejeter tout nouveau projet de coliving dans la capitale. « Non, ça ne se justifie que le prix d’une chambre de 9m² s’élève à 950 euros de loyer, même si on a la possibilité de fréquenter des espaces communs. Comme nous avons encadré Airbnb, eh bien, les mêmes acteurs se tournent vers un nouveau produit qui doit leur permettre d’atteindre les mêmes niveaux de rentabilité qu’ils n’atteignent plus aujourd’hui sur Airbnb. C’est ça, la réalité », analyse Ian Brossat. 

Une expérience qu’a vécue Julia, étudiante argentine arrivée à Paris il y a deux ans. Elle a loué pendant un an une chambre dans un coliving du 15e arrondissement de Paris : 10m² meublés pour 990 euros par mois. « C’est hyper cher », précise-t-elle.

Les garants argentins de Julia étaient presque systématiquement refusés par les bailleurs. « À ce moment-là, c’est la seule solution que j’avais trouvée pour pouvoir vivre ici à Paris. Ils profitent de la situation des étrangers désespérés. J’avais surtout de l’argent de côté. J’ai payé le loyer pendant six mois, et après, j’ai trouvé un travail ici en France. C’est devenu un peu plus facile. »

Ian Brossat et le groupe communiste au Sénat ont déposé une proposition de loi pour réguler le marché du coliving à l’échelle nationale. D’autres villes, comme Lyon ou Montreuil, envisagent aussi d’encadrer ce type d’habitat.

À lire aussiPourquoi les prix des logements s’envolent ?

La crise du logement en France, en particulier dans les grandes villes, a conduit à l’émergence d’une nouvelle forme d’habitat partagé : le coliving. Le coliving consiste en un même appartement dont plusieurs personnes louent les chambres, avec chacun son propre bail pour une chambre et un accès partagé à des services. Cependant, ce système est critiqué pour ses prix élevés et est qualifié de « machine à cash » par ses détracteurs.

La ville de Paris a récemment adopté une délibération pour refuser tout nouveau projet immobilier de coliving, suite à des inquiétudes concernant les prix excessifs et l’expulsion de familles et de personnes âgées de leurs logements pour faire place à ces nouveaux projets. Les défenseurs du coliving, comme Victor Augais, gérant d’un coliving, arguent que leur modèle permet de répondre à la pénurie de logements en proposant des chambres meublées avec des services partagés, mais à des prix qui sont considérés comme élevés par de nombreux critiques.

Les prix du coliving varient, mais ils peuvent aller jusqu’à 950 euros par mois pour une chambre de 10m², auxquels s’ajoutent des charges et des services. Cela représente un coût élevé pour un espace individuel relativement restreint. Les détracteurs du coliving, comme Ian Brossat, sénateur communiste de Paris, considèrent que ces prix sont injustifiés et que le coliving profite de la situation de personnes désespérées, notamment les étrangers, qui ont du mal à trouver un logement à Paris.

Julia, une étudiante argentine, a vécu une expérience similaire. Elle a loué une chambre dans un coliving du 15e arrondissement de Paris pour 990 euros par mois, ce qu’elle considère comme « hyper cher ». Les garants argentins de Julia étaient presque systématiquement refusés par les bailleurs, ce qui l’a amenée à choisir le coliving comme seule solution pour vivre à Paris.

Face à ces critiques, Ian Brossat et le groupe communiste au Sénat ont déposé une proposition de loi pour réguler le marché du coliving à l’échelle nationale. D’autres villes, comme Lyon ou Montreuil, envisagent également d’encadrer ce type d’habitat. La régulation du marché du coliving pourrait contribuer à prévenir les abus de prix et à protéger les locataires contre les pratiques exploiteuses.

En conclusion, le coliving est une solution qui répond à la crise du logement, mais qui soulève également des inquiétudes concernant les prix et les pratiques exploiteuses. La régulation du marché du coliving est nécessaire pour prévenir les abus et protéger les locataires. Les villes et les autorités doivent prendre des mesures pour encadrer ce type d’habitat et garantir que les prix soient raisonnables et justifiés.

Les principaux points à retenir sont :

* Le coliving est une forme d’habitat partagé qui consiste en un même appartement dont plusieurs personnes louent les chambres, avec chacun son propre bail pour une chambre et un accès partagé à des services.
* Les prix du coliving sont considérés comme élevés, avec des coûts allant jusqu’à 950 euros par mois pour une chambre de 10m².
* Les détracteurs du coliving considèrent que ces prix sont injustifiés et que le coliving profite de la situation de personnes désespérées.
* La régulation du marché du coliving est nécessaire pour prévenir les abus de prix et protéger les locataires contre les pratiques exploiteuses.
* Les villes et les autorités doivent prendre des mesures pour encadrer ce type d’habitat et garantir que les prix soient raisonnables et justifiés.

En fin de compte, il est essentiel de trouver un équilibre entre l’offre et la demande de logements, tout en protégeant les locataires contre les pratiques exploiteuses et en garantissant que les prix soient raisonnables et justifiés. Cela nécessite une régulation efficace du marché du coliving et une attention particulière aux besoins et aux droits des locataires.

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