vendredi, décembre 5, 2025

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Labellisation des médias: bataille politique sur l’audiovisuel public – Chronique des médias

Retour sur la bataille politique que se livrent les médias du groupe Bolloré autour de l’audiovisuel public en France.

 

Radio France et France Télévisions ont longtemps ignoré cette bataille jusqu’à ce que ces deux groupes décident de répliquer en assignant en justice pour dénigrement CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche. Et c’est vrai que ce qui frappe, c’est le caractère massif, répétitif de l’éreintement de l’audiovisuel public, avec une orchestration synchronisée sur les médias de Bolloré. Un phénomène inédit, au point qu’on a l’impression d’une vraie campagne de presse visant à affaiblir des concurrents. Mais il s’agit surtout d’un combat idéologique dont témoigne par ailleurs une commission d’enquête du parti d’Éric Ciotti, allié du RN. La dénonciation d’un gaspillage d’argent public sert de prétexte, car ce qui est voulu, c’est la privatisation des médias publics, comme le réclame le RN. Et, ce qui est ciblé, ce sont les valeurs du service public: l’indépendance de ton de ses journalistes, l’attachement au pluralisme et à l’État de droit, et bien sûr tout ce qui est rattaché au wokisme, donc à la défense des libertés multiples.

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Nouvelle offensive contre le service public

L’émission de France 2 Complément d’enquête est ciblée. Un numéro consacré à CNews, la semaine dernière, a servi de déclencheur à une nouvelle offensive contre le service public, soupçonné d’être un repaire de gauchistes. Il a suffi que l’Arcom ne valide pas des chiffres sur le temps de parole des politiques sur la chaîne d’info, telle que l’avançait Complément d’enquête à partir de données de RSF, pour déclencher une nouvelle salve. L’émission a dû retirer au dernier moment cette séquence chiffrée, qui montrait que les politiques de gauche étaient relégués la nuit sur CNews, et aussitôt celle-ci y a vu la preuve d’une volonté de désinformer.

Emmanuel Macron accusé de désinformer

C’est une bataille politique qui vise Emmanuel Macron. Parce que, de son côté, le président a repris l’idée prônée par Reporters sans frontières, d’un label visant à favoriser les médias d’information par rapport aux infox sur les réseaux sociaux. Et aussitôt, les médias de Bolloré y ont vu une volonté de contrôle de l’information, ce qui a amené l’Élysée à les accuser de désinformation puisqu’il n’a jamais été question d’un label d’État, mais d’un outil professionnel comme la Journalism Trust Initiative, auquel ont adhéré France Télévisions, France Médias Monde et plus de 2000 médias dans le monde. Du coup, CNews a à son tour accusé Macron de désinformer, dans une rhétorique qui rappelle Donald Trump et s’inspire de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qui a mis au pas l’audiovisuel public après avoir fait racheter les médias privés par des amis.

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La bataille politique que se livrent les médias du groupe Bolloré contre l’audiovisuel public en France est un sujet de grande importance. Depuis longtemps, Radio France et France Télévisions ont ignoré les attaques des médias de Bolloré, mais récemment, ils ont décidé de répliquer en assignant en justice pour dénigrement CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche.

Le caractère massif et répétitif de l’éreintement de l’audiovisuel public par les médias de Bolloré est frappant. Il s’agit d’une campagne de presse visant à affaiblir les concurrents, mais également d’un combat idéologique. La dénonciation d’un gaspillage d’argent public sert de prétexte pour cacher le véritable objectif : la privatisation des médias publics, comme le réclame le Rassemblement National (RN).

Les médias de Bolloré ciblent les valeurs du service public, notamment l’indépendance de ton des journalistes, l’attachement au pluralisme et à l’État de droit, ainsi que la défense des libertés multiples. L’émission de France 2 « Complément d’enquête » a été ciblée après avoir diffusé un numéro consacré à CNews, qui a servi de déclencheur à une nouvelle offensive contre le service public.

L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a refusé de valider des chiffres sur le temps de parole des politiques sur CNews, présentés par « Complément d’enquête » à partir de données de Reporters sans frontières (RSF). CNews a accusé l’émission de vouloir désinformer et a utilisé cette occasion pour lancer une nouvelle attaque contre le service public.

Cette bataille politique vise également Emmanuel Macron, qui a repris l’idée d’un label visant à favoriser les médias d’information par rapport aux infox sur les réseaux sociaux. Les médias de Bolloré ont vu dans cette idée une volonté de contrôle de l’information et ont accusé Macron de désinformer. L’Élysée a rétorqué que les médias de Bolloré pratiquent la désinformation.

Cette rhétorique rappelle celle de Donald Trump et s’inspire de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qui a mis au pas l’audiovisuel public après avoir fait racheter les médias privés par des amis. Il est clair que la bataille politique que se livrent les médias du groupe Bolloré contre l’audiovisuel public en France est un enjeu important pour la démocratie et la liberté de la presse.

Il est essentiel de comprendre les enjeux de cette bataille et de se poser les questions suivantes :

* Quels sont les véritables objectifs des médias de Bolloré?
* Quel est l’impact de cette campagne de presse sur l’audiovisuel public et la démocratie?
* Quelle est la position d’Emmanuel Macron sur ce sujet et comment répond-il aux attaques des médias de Bolloré?
* Quel est le rôle de l’Arcom dans cette bataille et comment régule-t-elle les médias?

En résumé, la bataille politique que se livrent les médias du groupe Bolloré contre l’audiovisuel public en France est un sujet complexe qui implique des enjeux idéologiques, politiques et économiques. Il est essentiel de comprendre les motivations et les objectifs des différents acteurs impliqués pour mieux appréhender les conséquences de cette bataille sur la démocratie et la liberté de la presse.

Les médias publics, tels que Radio France et France Télévisions, jouent un rôle essentiel dans la démocratie en fournissant des informations fiables et impartiales. La campagne de presse menée par les médias de Bolloré vise à affaiblir ces médias et à promouvoir une vision idéologique qui favorise la privatisation et la concentration des médias.

Il est important de noter que la privatisation des médias publics peut avoir des conséquences négatives sur la démocratie, notamment en réduisant la diversité des voix et des opinions, et en augmentant l’influence des intérêts privés sur l’information. La défense des médias publics et de leur indépendance est donc essentielle pour préserver la démocratie et la liberté de la presse.

Enfin, il est important de rappeler que la liberté de la presse est un droit fondamental dans une démocratie, et que les médias doivent être libres de faire leur travail sans crainte de répression ou de censure. La bataille politique que se livrent les médias du groupe Bolloré contre l’audiovisuel public en France est un rappel de l’importance de défendre ce droit fondamental et de promouvoir une presse libre et indépendante.

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