En pleine discussion budgétaire en France, un débat inattendu s’est invité dans les couloirs de l’Assemblée : un débat autour de la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée.
Tout est parti d’un rapport de 70 pages écrit par le député écologiste Emmanuel Duplessy, et rendu public début novembre 2025. Dans ce document, le député fait une série de recommandations sur le budget de fonctionnement, entre autres, de l’Assemblée, avec des possibilités d’économies. Et il livre notamment deux recommandations qui ont fait beaucoup parler.
Utilisation des frais de mandat possible
La première : en finir avec la vente d’alcool à la buvette de l’Assemblée « par mesure d’exemplarité ». La deuxième : ne plus autoriser les députés à utiliser leurs frais de mandat pour régler leurs consommations. Pourquoi une consommation d’alcool pourrait être « prise en charge par les deniers publics ? », s’interroge l’élu écologiste.
Certains députés se disent prêts à revoir les règles. « Il faut voir comment faire côté administratif, mais c’est clair que l’achat d’alcool à la buvette pourrait passer sur un crédit personnel », concède un élu Insoumis. Une élue du PS, elle, ne voit pas le problème et relativise : « Ce sont juste des notes de frais de repas, et dans le repas, eh bien, il peut y avoir parfois de l’apéro. Tout ça est très Français, j’imagine comme comportement ».
« S’il n’y a plus d’alcool à la buvette, certains iront en boire ailleurs »
Sur l’interdiction pure et simple de l’alcool à la buvette, là aussi, il y a de la résistance. Et on n’est pas du tout sur une fracture gauche / droite, puisqu’on trouve des députés sceptiques dans les deux camps. « On n’est pas alcooliques, on n’est pas saouls dans l’hémicycle, donc je ne vois pas où est le problème », explique sourire aux lèvres un député du camp présidentiel. « S’il n’y a pas d’alcool à la buvette, certains iront en chercher ailleurs ou même en boire dans leur bureau » confie de son côté une députée du PS qui assure être plutôt adepte du coca light à la buvette. Autre argument, celui-là, d’un député LFI : « Quand votre boulot commence à 9 heures et se termine à minuit, comme depuis quatre semaines, interdire l’alcool, pour ceux qui aiment prendre un verre, ça revient à dire : aucun moment de détente ».
Une potentielle source d’économies limitée
Précision importante : le député, Emmanuel Duplessy, assure ne jamais avoir assisté à un débordement lié à un problème d’alcool à l’Assemblée. Il reconnaît aussi que si l’alcool était exclu des notes de frais, la source d’économies serait limitée : l’année dernière, le chiffre d’affaires des ventes d’alcool à la buvette de l’Assemblée s’élevait à moins de 100 000 euros. Et ce montant ne correspond pas forcément à des commandes payées par des députés, car les ministres, collaborateurs et conseillers ministériels ont aussi accès au lieu.
Un débat inattendu a éclaté à l’Assemblée nationale en France, suite à la publication d’un rapport de 70 pages rédigé par le député écologiste Emmanuel Duplessy. Ce rapport, rendu public en novembre 2025, contient des recommandations sur le budget de fonctionnement de l’Assemblée, notamment sur les possibilités d’économies. Deux de ces recommandations ont particulièrement retenu l’attention : la suppression de la vente d’alcool à la buvette de l’Assemblée et l’interdiction pour les députés d’utiliser leurs frais de mandat pour régler leurs consommations d’alcool.
Le député Duplessy estime que la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée n’est pas exemplaire et que les deniers publics ne devraient pas être utilisés pour financer de telles dépenses. Il propose donc de mettre fin à la vente d’alcool à la buvette et de ne plus autoriser les députés à utiliser leurs frais de mandat pour régler leurs consommations.
Ces recommandations ont suscité des réactions mitigées parmi les députés. Certains, comme un élu Insoumis, estiment que les règles pourraient être revues, mais d’autres, comme une élue du PS, ne voient pas le problème et estiment que les notes de frais de repas peuvent inclure des boissons alcoolisées. Un député du camp présidentiel a même déclaré que les députés ne sont pas alcooliques et que l’interdiction de l’alcool à la buvette ne résoudrait rien.
D’autres députés ont avancé des arguments contre l’interdiction de l’alcool à la buvette, tels que le fait que les députés pourraient aller boire ailleurs ou même dans leur bureau si l’alcool n’est plus disponible à la buvette. Un député LFI a également souligné que les députés ont besoin de moments de détente, notamment lorsqu’ils travaillent tard le soir.
Il est important de noter que le député Duplessy a assuré ne jamais avoir assisté à un débordement lié à un problème d’alcool à l’Assemblée et que les économies potentielles liées à la suppression de la vente d’alcool à la buvette seraient limitées. En effet, le chiffre d’affaires des ventes d’alcool à la buvette de l’Assemblée s’élevait à moins de 100 000 euros l’année dernière, et ce montant ne correspond pas forcément à des commandes payées par des députés, car les ministres, collaborateurs et conseillers ministériels ont également accès au lieu.
En résumé, le débat sur la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale a suscité des réactions mitigées parmi les députés, certains étant favorables à une révision des règles tandis que d’autres estiment que les choses devraient rester en l’état. Il est clair que les députés ont des opinions divergentes sur la question, mais il est également important de prendre en compte les arguments avancés et de considérer les conséquences potentielles d’une interdiction de l’alcool à la buvette.
Le débat sur la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale est un sujet complexe qui touche à la fois aux questions de responsabilité, de santé et de finances publiques. Il est donc important de prendre le temps de réfléchir aux implications de telles décisions et de considérer les points de vue de tous les acteurs impliqués. Les députés ont la responsabilité de prendre des décisions éclairées qui tiennent compte de l’intérêt général et de la santé de tous les citoyens.
En outre, il est intéressant de noter que ce débat sur la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale est un reflet de la société française dans son ensemble. La consommation d’alcool est un sujet sensible en France, où la culture du vin et des apéritifs est profondément ancrée. Cependant, il est également important de prendre en compte les risques liés à la consommation excessive d’alcool et de promouvoir une consommation responsable.
En fin de compte, le débat sur la consommation d’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale est un sujet qui nécessite une réflexion approfondie et une prise en compte de tous les facteurs impliqués. Les députés ont la responsabilité de prendre des décisions éclairées qui tiennent compte de l’intérêt général et de la santé de tous les citoyens. Il est donc important de continuer à débattre de ce sujet et de trouver des solutions qui équilibrent les besoins de détente et de socialisation avec les risques liés à la consommation excessive d’alcool.
