Au nord de Paris, c’est un fléau que les autorités ne parviennent pas à endiguer : la prolifération du crack. Le nombre d’usagers de ce dérivé de la cocaïne augmente dans le quartier Rosa Parks depuis la fin des Jeux olympiques. La drogue est achetée et consommée en plein jour sous les yeux de riverains et de commerçants excédés par les nuisances que cela engendre. Beaucoup craignent que le phénomène ne fissure le tissu social et économique du quartier.
Une couverture sur le dos et un petit réchaud d’appoint. En ce début de mois de décembre, une vingtaine de toxicomanes bravent le froid comme ils le peuvent sous un pont coincé entre la porte d’Aubervilliers et celle de la Villette, au nord de Paris. À quelques mètres se trouve l’école polyvalente Cesária Évora où Ambroise, habitant du quartier depuis sept ans, vient de déposer sa fille : « Les dealers tournent autour de l’établissement, on observe aussi de la prostitution. Ces gens sont en errance, dans un état sanitaire très dégradé, laissés à l’abandon, la situation est hors de contrôle », déplore ce père de famille.
Les nuisances et les agressions rythment le quotidien des habitants du quartier. Rabia, qui habite Rosa Parks depuis dix ans, en a fait les frais il y a quelques jours. « Je sors de la gare pour rentrer chez moi et sur le chemin, je prends un coup derrière la tête, comme une balle métallique. En me retournant, j’ai vu deux jeunes neutraliser la consommatrice de crack qui m’a frappée avec sa main », raconte cette riveraine qui limite désormais ses sorties. Elle a déposé plainte quelques heures plus tard, mais confie en vouloir davantage « à l’inaction des pouvoirs publics » qu’à son agresseuse. « Il faudrait les prendre en charge, ces personnes-là, elles ont besoin de suivi », plaide cette pharmacienne de profession.
Depuis 2023, un collectif de riverains nommé « Rosa Craque » tente d’alerter les pouvoirs publics sur le sujet. Mais pour l’heure, ces habitants s’estiment surtout abandonnés par la mairie d’arrondissement et la préfecture de région. Certains dénoncent la gestion uniquement répressive du phénomène : les évacuations à répétition des consommateurs de crack ne font que déplacer le problème et ne contribuent pas à endiguer le phénomène.
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« Tous les commerces sont en train de fermer »
Le quartier Rosa Parks fait peau neuve dans les années 2010 en prenant le nom de cette figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Il incarnait alors le renouveau urbain en périphérie de Paris et une promesse : celle d’attirer de jeunes cadres, des sièges de grandes entreprises ou d’administrations publiques, des enseignes en tout genre, et ainsi favoriser la mixité sociale. Quinze ans après, le pari semble perdu. Sur le boulevard Macdonald, principale artère du quartier, des panneaux « à louer » sont placardés sur les devantures de locaux désormais vacants faute de repreneurs. « Tous les commerces sont en train de fermer, se désole Ambroise. Ils ont tous déménagé. Avant, il y avait un libraire, un dentiste, un marchand de lunettes, il ne reste plus que des supermarchés. »
Mais le projet de départ le plus commenté ces derniers jours est celui de la banque BNP Paribas. Le groupe va quitter le quartier Rosa Parks et transférer une partie de ses activités à Levallois-Perret et Nanterre. Contactée par RFI, l’entreprise confirme un départ « en cours de réflexion », motivé par des questions de réorganisation interne : la banque souhaiterait retrouver des locaux dont elle est la propriétaire. Mais l’insécurité liée à la consommation de crack « est entrée en compte dans l’équation », confie-t-on en interne. Il y a quelques semaines, l’entreprise a recruté une vingtaine de vigiles pour sécuriser les allées et venues de ses 2 000 salariés entre leurs bureaux et la gare la plus proche.
Pour Reshan, qui tient un restaurant sur le boulevard Macdonald, les 2 000 salariés de BNP Paribas sont autant de clients potentiels. Il s’inquiète : « S’ils ne sont pas là, je n’ai pas de clients. Depuis le mois de juin, on a perdu 40% de notre chiffre d’affaires, calcule le gérant. Je ne pense pas que ça tiendra. » Le restaurateur vendra son établissement dans quelques mois « pour des raisons personnelles ». Aussi, sans doute parce qu’il a senti le vent tourner.
« Les habitants qui peuvent partir vont partir »
Des entreprises qui claquent la porte les unes après les autres, la crainte d’un quartier fantôme, c’est ce que redoutent les habitants de Rosa Parks. En bout de chaîne, c’est l’équilibre économique et le modèle social de ce quartier qui risquent d’être fragilisés. « Le vivre-ensemble de ce quartier très mixte va se détériorer, prédit Ambroise, le père de famille. Ceux qui peuvent partir vont partir. Il y a déjà 40 % d’inscriptions en moins dans les écoles du coin. »
Partir ou rester, c’est désormais l’interrogation des riverains. Pour Alain, qui habite à Rosa Parks depuis une dizaine d’années, ce n’est plus qu’une question de temps. « Cela fait partie de nos projets, dans trois ans, je ne suis plus ici. Je pense avant tout à mes enfants et je n’aimerais pas que ma cadette ait un grand souvenir de son passage ici », admet sans détours ce membre du collectif Rosa Craque.
La mairie d’arrondissement n’a pas donné suite à nos sollicitations. Quant à la préfecture, elle dressait en début d’année un bilan positif de la seconde phase de son plan de lutte contre le crack en région parisienne. Très loin du constat dressé par les habitants du quartier Rosa Parks.
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Le quartier Rosa Parks, situé au nord de Paris, est confronté à un problème croissant de consommation de crack. Depuis la fin des Jeux olympiques, le nombre d’usagers de ce dérivé de la cocaïne a augmenté, et la drogue est souvent achetée et consommée en plein jour sous les yeux des riverains et des commerçants. Cette situation a créé un sentiment d’insécurité et de nuisance parmi les habitants, qui craignent que le phénomène ne dégrade le tissu social et économique du quartier.
Les riverains décrivent des scènes de dealers et de toxicomanes sous les ponts et dans les rues, et des agressions ont eu lieu. Certains habitants, tels qu’Ambroise, un père de famille, ont déposé leurs enfants à l’école polyvalente Cesária Évora et sont inquiets pour leur sécurité. Les commerçants, quant à eux, sont préoccupés par la perte de clients et la fermeture de leurs entreprises.
Le quartier Rosa Parks a été rénové dans les années 2010 pour attirer de jeunes cadres et des entreprises, mais ce projet semble avoir échoué. Les commerces ferment les uns après les autres, et la banque BNP Paribas a annoncé son départ du quartier. Les habitants estiment que la mairie d’arrondissement et la préfecture de région ne font pas suffisamment pour lutter contre le problème du crack.
Un collectif de riverains, appelé « Rosa Craque », a été créé pour alerter les pouvoirs publics sur la situation, mais les habitants se sentent abandonnés. Ils dénoncent la gestion uniquement répressive du phénomène, qui ne fait que déplacer le problème sans le résoudre. Les évacuations à répétition des consommateurs de crack ne contribuent pas à endiguer le phénomène et ont pour effet de le déplacer vers d’autres quartiers.
Les habitants du quartier Rosa Parks sont inquiets pour l’avenir de leur quartier et redoutent que la situation ne se dégrade encore davantage. Certains envisagent de déménager, comme Alain, qui a prévu de quitter le quartier dans trois ans pour protéger ses enfants. La situation est préoccupante, et les habitants attendent des solutions concrètes pour lutter contre le problème du crack et préserver le tissu social et économique de leur quartier.
Il est important de noter que la préfecture de région a dressé un bilan positif de la seconde phase de son plan de lutte contre le crack en région parisienne, mais ce bilan est contesté par les habitants du quartier Rosa Parks, qui estiment que la situation sur le terrain est bien plus grave que ce que les autorités laissent entendre.
En résumé, le quartier Rosa Parks est confronté à un problème grave de consommation de crack, qui a des conséquences sur la sécurité, l’économie et le tissu social du quartier. Les habitants attendent des solutions concrètes pour lutter contre ce phénomène et préserver leur quartier. Il est nécessaire que les autorités prennent des mesures efficaces pour résoudre ce problème et éviter que la situation ne se dégrade encore davantage.
Les conséquences de la consommation de crack sur le quartier Rosa Parks sont multiples :
* Insécurité : les habitants se sentent en insécurité en raison de la présence de dealers et de toxicomanes dans les rues.
* Perte d’activité économique : les commerces ferment les uns après les autres, et les entreprises quittent le quartier.
* Détérioration du tissu social : les habitants sont inquiets pour l’avenir de leur quartier et redoutent que la situation ne se dégrade encore davantage.
* Abandon des autorités : les habitants se sentent abandonnés par les autorités, qui ne font pas suffisamment pour lutter contre le problème du crack.
Les solutions pour lutter contre le problème du crack dans le quartier Rosa Parks pourraient inclure :
* Une approche globale : il est nécessaire de prendre en compte les causes profondes de la consommation de crack, telles que la pauvreté, le chômage et la marginalisation.
* Des programmes de prévention : il est important de mettre en place des programmes de prévention pour sensibiliser les jeunes et les adultes aux dangers de la drogue.
* Des structures d’accueil : il est nécessaire de créer des structures d’accueil pour les toxicomanes, où ils puissent recevoir un traitement et un soutien.
* Une police de proximité : il est important de renforcer la présence policière dans le quartier pour lutter contre les dealers et les toxicomanes.
* Un soutien aux commerçants : il est nécessaire de soutenir les commerçants pour qu’ils puissent continuer à exercer leur activité dans le quartier.
En résumé, la situation dans le quartier Rosa Parks est grave, et il est nécessaire que les autorités prennent des mesures concrètes pour lutter contre le problème du crack et préserver le tissu social et économique du quartier. Les solutions doivent être globales et prendre en compte les causes profondes de la consommation de crack, ainsi que les conséquences sur le quartier.
