vendredi, décembre 5, 2025

CARICAT MEDIA

AccueilPolitics13-Novembre: dix ans après les attentats, l’association Coexister s’efforce d’entretenir le vivre-ensemble

13-Novembre: dix ans après les attentats, l’association Coexister s’efforce d’entretenir le vivre-ensemble

Nous commémorons aujourd’hui le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce soir-là, une série de fusillades et d’attaques suicides revendiquées par l’État islamique fait 130 morts dans plusieurs bars parisiens, aux abords du Stade de France et dans la salle de concert du Bataclan. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs actes islamophobes et antisémites étaient recensés en France. Ils demeurent à des niveaux élevés dix ans après. Mais en France, une association s’efforce d’entretenir le vivre-ensemble. Son nom : Coexister. Son but : faire dialoguer des jeunes d’horizons et de convictions religieuses différentes pour déconstruire les préjugés et les unir dans la différence. Trois d’entre eux expliquent ce que le 13 novembre 2015 a changé dans leurs vies et les raisons de leur engagement au sein de cette association.

Atouma avait à peine dix ans au soir des attentats. Mais le 13 novembre 2015 s’imposait déjà comme un tournant dans sa vie : « Sur le moment, je n’avais pas encore le recul pour me dire : « Je suis musulmane et ce sont des musulmans qui ont commis cet attentat » », se remémore-t-elle. La prise de conscience est venue progressivement, « par ma mère », précise Atouma. « Je l’entendais dire à mes sœurs : « Évitez de dire que vous êtes musulmans, cachez cela ». Elle avait peur qu’on nous rattache à ces attentats », ajoute-t-elle.

« Il y a un avant et un après 13 novembre 2015 », confie à son tour Alexandra, trentenaire et agnostique. L’attentat a constitué chez elle un électrochoc au point que le déclic a été immédiat. « Dès le 14 novembre, je me suis engagée à Coexister avec la volonté d’être tout de suite dans l’action, de participer à une société plus ouverte avec moins d’amalgames », explique-t-elle.

Atouma © Baptiste Coulon/RFI

Les trois jeunes femmes rejoignent l’association Coexister avec un même objectif en tête : trouver un espace de rencontre et de dialogue apaisé. Mégane et Atouma ont sauté le pas il y a seulement quelques mois. « Mon engagement chez Coexister s’ancre aussi dans le fait de questionner cette peur de l’autre, comment cette peur nous atteint, comment nous pouvons la dépasser. Ces questionnements permettent de défaire les idées reçues que nous avons les uns sur les autres », développe Mégane, de confession juive.

« C’est seulement que je me dis que je peux en parler »

De son côté, Atouma explique avoir trouvé au sein de l’association « le dialogue [qu’elle] cherchait ». Et précise : « Comme ma mère nous a dit dès le départ de ne pas parler de ces attentats, j’ai tout de suite été freinée dans la façon dont je pouvais exprimer mon ressenti. Et c’est seulement maintenant que je me dis que je peux en parler. » Dix ans après l’attentat, Atouma veut croire que certaines fractures se sont refermées et que certains amalgames appartiennent au passé. « Je pense que certaines personnes ont compris que les musulmans n’étaient pas tous liés à cet attentat », affirme-t-elle.

Alexandra © Baptiste Coulon/RFI

« Je pense en effet que certaines personnes ont compris que la communauté musulmane n’avait pas à se justifier », abonde Alexandra qui dit percevoir les premiers effets de son engagement au sein de l’association Coexister. « Je sais qu’aujourd’hui mes parents ne diraient absolument pas la même chose au sujet des personnes musulmanes et juives, car ils ont appris des choses grâce aux dialogues que j’ai eus avec eux », ajoute-t-elle.

Mégane, en revanche, se montre plus mesurée. « Malheureusement, de nouvelles fractures se sont ajoutées aux fractures initiales. D’un autre côté, je trouve qu’il y a une grosse représentation des actes de haine et sans doute pas autant de visibilité des actes de solidarité. Elles mériteraient d’être davantage mises en lumière », juge-t-elle.

Mégane © Baptiste Coulon/RFI

Pour visibiliser davantage ses missions et répandre encore la coexistence, l’association Coexister entend ouvrir huit nouvelles antennes en France d’ici à 2027.

 

À lire aussi13 novembre 2015: 10 ans après, le sens du souvenir

Il y a dix ans, le 13 novembre 2015, une série d’attentats terroristes frappait Paris, faisant 130 morts et des centaines de blessés. Les attentats, revendiqués par l’État islamique, ont eu lieu dans plusieurs bars parisiens, aux abords du Stade de France et dans la salle de concert du Bataclan. Les jours qui ont suivi ont vu une augmentation des actes islamophobes et antisémites en France, qui demeurent à des niveaux élevés dix ans après.

Cependant, en France, une association appelée Coexister s’efforce de promouvoir le vivre-ensemble et de déconstruire les préjugés entre les jeunes de différentes origines et convictions religieuses. Trois jeunes femmes, Atouma, Alexandra et Mégane, ont rejoint l’association avec l’objectif de trouver un espace de rencontre et de dialogue apaisé.

Atouma, qui avait à peine dix ans au moment des attentats, a expliqué que le 13 novembre 2015 a été un tournant dans sa vie. Elle a grandi avec la peur de dire qu’elle était musulmane, car sa mère avait peur que les gens la rattacent aux attentats. Cependant, Atouma a trouvé au sein de Coexister un espace où elle pouvait exprimer son ressenti et dialoguer avec des personnes de différentes origines.

Alexandra, trentenaire et agnostique, a expliqué que les attentats ont constitué un électrochoc pour elle. Elle s’est engagée à Coexister dès le lendemain des attentats, avec la volonté de participer à une société plus ouverte et moins amalgamée. Elle pense que son engagement a permis de changer les mentalités de ses proches, notamment ses parents, qui ont appris à mieux comprendre les personnes musulmanes et juives.

Mégane, de confession juive, a rejoint Coexister il y a quelques mois. Elle explique que son engagement est motivé par la volonté de questionner la peur de l’autre et de défaire les idées reçues que les gens ont les uns sur les autres. Cependant, elle se montre plus mesurée que les deux autres jeunes femmes, car elle pense que de nouvelles fractures se sont ajoutées aux fractures initiales et que les actes de haine sont plus visibles que les actes de solidarité.

Les trois jeunes femmes partagent l’objectif de promouvoir la coexistence et de déconstruire les préjugés. Elles pensent que la première étape pour y parvenir est de dialoguer et de se rencontrer. Coexister entend ouvrir huit nouvelles antennes en France d’ici à 2027 pour visibiliser davantage ses missions et répandre la coexistence.

En conclusion, les attentats du 13 novembre 2015 ont laissé des cicatrices profondes en France, mais elles ont également donné naissance à des initiatives telles que Coexister, qui s’efforcent de promouvoir le vivre-ensemble et de déconstruire les préjugés. Les trois jeunes femmes qui ont partagé leur histoire sont un exemple de la façon dont les gens peuvent se mobiliser pour créer un monde plus ouvert et plus solidaire.

Le 13 novembre 2015 a été un jour sombre pour la France, mais il a également été un catalyseur pour les gens qui veulent promouvoir la coexistence et lutter contre les préjugés. Les attentats ont montré que la haine et la violence peuvent être dévastatrices, mais ils ont également montré que les gens peuvent se mobiliser pour créer un monde meilleur.

Coexister est une association qui s’efforce de promouvoir la coexistence et de déconstruire les préjugés entre les jeunes de différentes origines et convictions religieuses. L’association a été créée pour répondre à la nécessité de promouvoir la compréhension et la tolérance entre les gens de différentes origines et convictions religieuses.

Les trois jeunes femmes qui ont rejoint Coexister partagent l’objectif de promouvoir la coexistence et de déconstruire les préjugés. Elles pensent que la première étape pour y parvenir est de dialoguer et de se rencontrer. Elles expliquent que les attentats du 13 novembre 2015 ont été un tournant dans leur vie et qu’elles ont trouvé au sein de Coexister un espace où elles pouvaient exprimer leur ressenti et dialoguer avec des personnes de différentes origines.

Enfin, Coexister entend ouvrir huit nouvelles antennes en France d’ici à 2027 pour visibiliser davantage ses missions et répandre la coexistence. L’association pense que la coexistence est possible et que les gens peuvent se mobiliser pour créer un monde meilleur. Les trois jeunes femmes qui ont partagé leur histoire sont un exemple de la façon dont les gens peuvent se mobiliser pour promouvoir la coexistence et lutter contre les préjugés.

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Most Popular

Recent Comments